Le Vestibule

un panneau bien visible avait été placé sur la porte de cette petite maison située dans une des rues bourgoises de la capitale. Une maison qui n'avait ni le luxe, ni la taille de ces hotels particuliers qui fleurissaient régulièrement, mais qui respirait simplicité et joie de vivre.

Entrez sans frapper pouvait-on y lire. Plus facile à écrire qu'à exécuter se dit le vagabond, une grimace apparissant sur son visage. Instinctivement il avait levé la main pour relever le marteau affixé à la porte. Et, un peu penaud, il se retrouvait avec sa main le tenant à mi-distance, ne sachant s'il devait le lâcher ou le reposer doucement.

Il était bien impoli de ne pas respecter les demandes formulées sur la pancarte, mais cela allait tout de même à l'encontre des conventions. L'homme se pencha espérant entendre voix, mais nul son ne traversait la lourde porte de bois. Pourtant à rester ainsi dans la rue sans bouger, il savait risquer fort d'attirer attention et une nouvelle grimace apparut sur son visage lorsqu'il imagina devoir expliquer à la maréchaussée pourquoi il s'était retrouvé ainsi bloqué devant une porte, sans savoir s'il devait entrer ou frapper.

La lutte interne continua cependant dans sa tête pendant quelques secondes avant que la partie de son esprit qui soutenait l'écrit ne l'emportât. Il ramena alors délicatement le marteau à sa position initiale, sursauta au petit "toc" que ce dernier fit au contact du butoir, puis entreprit de tourner la poignée en essayant de nouveau l'impossible tâche de ne rien perturber, tout en évitant d'entrer tel un voleur. La porte grinça légèrement lorsqu'il l'entrouvrit pour son bonheur ou malheur - il ne savait trop encore - mais laissa entrevoir un vestibule assez large, mais vide de tout serviteur ou convive. En cette période de l'année, nul feu ne crépitait aussi fut-ce à la lueur des chandelles qu'Anseis se glissa à l'intérieur, frottant machinalement ses chausses sur le tapis puis se faufilant dans un recoin, mains derrière le dos.

Il semblait être le premier. Traquenard ? Il en doutait fortement n'ayant ni richesse ni quoi que ce soit qu'on puisse considérer de valeur, si ce n'était son amour pour Elais (Et grand Dieu aurait-il été bien fol celui ou celle qui aurait voulu l'en départir). Il fallait donc croire que seul le hasard avait voulu cela. Respirant profondément, le jeune homme attendit donc, mains placées derrière son dos en espérant ... il ne savait trop quoi. L'anonymat de la foule avait l'inconvénient du bruit et de cet etouffement que l'on pouvait sentir parfois. Seul donc restait l'espoir que ce que l'écrit avait prophétisé (de prendre ses aises) s'accomplirait le plus rapidement possible.

(édition pour correction de faute)

Les bougies dispersées sur la longueur du bureau contribuaient à illuminer la petite pièce dans laquelle la Blanche s'était enfermée quelques heures auparavant.
Depuis lors, la plume ne cessait de parcourir vélin et autres feuilles de parchemin, s'usant presque aussi vite que l'encre s'amenuisait dans son petit pot d'étain et que les deux plumes posées à côté et qui ne demandaient qu'à être taillées, toutes usées qu'elles étaient.

Une dernière signature et un ultime cachet apposé et elle pu enfin reposer cet ustensile qui lui avait taché la dextre et tant crispé les doigts qu'elle avait la sensation qu'ils ne pourraient jamais retrouver leur position originale.

Bien sûr elle aurait pu demander à un ou deux de ses serviteurs de faire tout ce travail pour elle, mais d'une ils n'étaient pas au service de ce qu'était pour le moment Renaissance, et de deux, il fallait avouer que cela aurait été beaucoup moins intéressant ainsi!

Elle et Kami se lançaient dans un projet, ce n'était pas pour assister de loin et arriver une fois le travail accompli en se tirant la couverture à soi!
Renaissance, dans leur esprit, était exactement le contraire!
Loin des grands salons emplis de velours, dentelles et sucreries dont Clermont pouvait regorger, ils avaient préféré simplicité et authenticité.
On ne comprend pas le peuple vautré dans le luxe à longueur de journée!

La Virargues s'étira lentement, faisant craquer chaque os de sa pauvre colonne meurtrie et poussa un soupire de contentement.
Les courriers qu'elle avait envoyé le matin même devait avoir trouvé le chemin des mains de leurs destinataires maintenant!

Un peu anxieuse sur la suite des événements, elle décida de se détendre à l'aide d'une petite tisane aux plantes.
Quittant la pièce, elle pris la direction d'une petite cuisine et allait emplir la petite bouilloire d'eau prélevée au puis quelques heures plus tôt lorsqu'un grincement, léger mais clairement perceptible pour l'oreille de la Blanche, parvint à ses oreilles.

Nul son ne sortit cependant de l'entrée chichement éclairée.
Avait-elle rêvé?
Mieux valait aller s'en assurer.
Sauf que Femina Deum n'était pas à sa place, à sa ceinture, mais près du bureau, adossée au mur, dans mon fourreau... hors d'atteinte...
Ne restait que la bouilloire qu'elle vida délicatement.
La brandissant prês de son oreille droite, elle avança, pas après pas.... avant d'apercevoir son visiteur, bouilloire brandie.

Euh... Anseis?...

La bouilloire descendit.

Ah désolée pour l'accueil...

Entrez donc!!!
J'allais me faire une tisane, cela vous tente?

Il n'y a que nous pour le moment.
Car j'imagine que vous avez bien reçu ma missive?

Un espoir oui, dans la voie de la Blanche...

Une ombre aperçue du coin de l'œil lui fit tourner la tête, juste à temps pour voir une menaçante bouilloire, tenue par des mains fermes. Instinctivement, l’ancien de la meute avait reculé d’un pas, se collant maintenant contre un des murs du vestibule, quand une voix accompagna la lente descente de la bouilloire.

Euh… Anseis?...

Le jeune homme hocha rapidement la tête, reconnaissant la dame de Virargues qui avait envoyé le courrier. Comme il le craignait, il avait été bien trop discret et aurait dû simplement frapper cette maudite porte au lieu de si longtemps hésiter. La chaleur caractéristique qui annonçait un rougissement des joues se fit sentir alors que l’hôte reprenait parole.

Ah désolée pour l'accueil...

Entrez donc!!!
J'allais me faire une tisane, cela vous tente?

L’homme acquiesça d’un nouveau mouvement de tête suivi d’un timide Oui, merci bien puis rapporta son regard dans le salon vers lequel Sakura le guidait.

Il n'y a que nous pour le moment.
Car j'imagine que vous avez bien reçu ma missive?

oui, gente …. je veux dire, oui , gente dame, je ne me serais pas permis sinon d’entrer sans frapper quoique j’ai failli … frapper… j’aurais peut-être dû .. enfin non le panneau était clair je n’aurais pas dû mais … ….

Mes excuses … oui, j’ai bien reçu votre missive et vous en remercie.

Le vagabond en ce moment n’espérait plus qu’une chose, l’arrivée d’un autre invité qui amènerait le sujet de discussion loin de lui et de son comportement récent pour son plus grand soulagement.

Son oeil unique s'ouvrit grand comme une soucoupe;
Gente Dame?
Si ce n'avait pas été Anseis en qui elle avait un immense respect, elle aurait rit, mais elle ne souhaitait pas qu'il interprète mal son hilarité, qu'elle réprima donc, non sans lâcher:

"Je n'ai de Dame que le titre, si ce n'est mon appartenance aux Blanches Dames Anseis, Sakura suffit largement, c'est la simple citoyenne qui vous le demande, non la noble."

Petit mais doux sourire encourageant.
"
Et vous avez bien fait d'entrer sans frapper je l'ai moi-même écrit!
Mais je l'avais moi-même oublié... que voulez-vous, quand on n'a pas de tête, on a des jambes parait-il!
Et ne me remerciez pas pour l'invitation, si je l'ai transmise, c'est de bon coeur! vous avez des compétences précieuses après tout, et j'aimerai vraiment que vous soyez à nos côtés pour réaliser ce projet."

Elle ne poursuivit pas, d'une part parce que si elle persévérait, elle allait le mettre mal à l'aise à n'en pas douter, et d'autre part car une présence se matérialisa à ses côtés.
Rien à voir avec le Fantôme de la Tour qui hantait parfois la bibliothèque de Virargues, mais son double au masculin, son frérot de coeur, Kami..... qui lui déposa une douce bise sur la joue qui amena sur les lèvres de la borgne un sourire de tendresse fraternelle.

Nul besoin de présenter leur invité qui s'en chargea rapidement.

"Tes courriers sont déjà finis ? tu lui en as envoyé un ?", lui demanda-t-il en un souffle.

Elle hocha la tête silencieusement à la première réponse et sourit derechef à la seconde.

"Bien entendu, la coïncidence aurait été trop belle sinon que ses pas le mènent jusqu'ici", répondit-elle sur le même ton.

Puis, plus haut:

"Messire Anseis est un économiste hors paire en qui j'ai toute confiance!"

De bon matin, Rick avait reçu une lettre de Sakura qui l'avait fait sourire. Il ne fallait pas qu'il se méprenne, voilà ce qu'elle disait. Elle savait son inamitié pour la politique, dès lors qu'elle n'était pas municipale et encore, même celle-ci dès qu'il pouvait s'en débarrasser, il le faisait allégrement. Il n'hésitait pas à former de futurs bourgmestres pour prendre la place, quitte à les accompagner un bout de chemin. Ses amis savaient ce qu'il pensait de la politique et des politiciens. Et dans sa réponse, Rick avait répondu à son amie qu'il n'était pas enclin à devenir un de ses menteurs comme un arracheur de dents. Elle lui avait alors répondu qu'il n'était pas obligé d'être présent sur la liste mais que ses idées les intéressaient. Voilà une femme qui sait parler aux hommes ! pensa-t-il en souriant !
Le temps de s'occuper de deux ou trois petites choses et voilà que le religieux se présenta au lieu dit. Un endroit simple où une simple pancarte prévoyait de ne pas frapper. Une idée qui devait provenir de la diaconnesse, rappellant ainsi l'accueil aristotélicien des Eglises ! Rick ouvrit donc la porte et se demanda un instant s'il devait se recueillir quelque part ! Petit sourire en coin avant d'avancer de quelques pas, juste assez pour entendre des bribes de voix. Devait-il s'avancer ou alors signaler sa présence ? Il choisit la première solution puisque tout à chacun était le bienvenu.

A l'endroit où les voix s'élevaient, le curé put reconnaître facilement celle de sa soeur en religion et celle tout aussi connu de l'ancien Montpensiérois. Une autre voix masculine inconnue pour le religieux se faisait entendre parfois. Il s'avança jusqu'à eux, sourire aux lèvres !

Il paraît qu'une de mes amies a besoin de moi dans cette pièce !

Rick sourit et se rapprocha de Sakura, puis après une courte étreinte et un baiser amical sur le front, le jeune homme lui dit

Sakura, mon amie ! Tu m'as manqué ! Quel plaisir de te revoir !

Il se retourna et salua Anseis d'une poignée de main

Anseis ! Vous avez aussi été convié ! Quel honneur de vous retrouver ! Comment va Elais ? Va-t-elle aussi venir ?

Le curé se tourna ensuite vers l'inconnu

Bonjour mon fils ! Je suis le Père Rick, curé de Montpensier ! Je n'ai pas l'honneur de vous connaître me semble-t-il !

Rick se doutait qu'il s'agissait de l'homme qui avait cosigné la lettre de son amie, mais il n'avait pas retenu son nom et il aurait été sûrement mal venu de sortir le parchemin pour regardé la signature et le saluer de son nom.

Une drôle de missive reçue, drôle dans le titre et dans le contenu. Korydwen s'était interrogée, Renaissance était le premier mot de la missive. Étrange. Comme si Sakura avait eu une deuxième naissance ? Connaissant le caractère de son amie et son petit sens de l'humour. Chaque personne est doté d'un sens de l'humour, mais chacun l'utilise à sa manière. Sourire, la missive est parcourue, une des rares qui venait du duché, si on comptait celles de Rick. Elle avait beau régulièrement envoyé de leurs nouvelles à Althiof et elle, les retours étaient presque inexistants. Bien trop occupés sans doute. Korydwen ne savait qui elle aurait le plaisir de croiser si elle se décidait à venir, mais peut-être qu'elle croiserait un médecin du du Bourbonnais-Auvergne, parce que l'on ne pouvait pas dire que les médecins de Limousin étaient doués. Entre l'un qui le soigne bien mal, l'autre qui ne comprend pas que Korydwen pouvait veiller comme une grande sur son époux et la bonne femme qui voulait l'empêcher de regagner leur petite chambre dans l'auberge de la Reyne de France. Ouais, c'est la classe ! Même que deux fois ils ont été payé, ils ont gagné 1 écu ! L'argent, elle s'en fichait, elle savait pertinemment qu'elle en perdrait, quitte à perdre quelque chose, autant que cela soit de l'argent, un époux, une famille, des amis, c'est bien plus important.

Elle ne savait si son époux avait reçu la missive, sans doute que oui, elle ne savait pas si il voudrait s'y rendre. Elle, elle avait décidé d'y aller, alors elle trouva un moment de calme pour faire le voyage jusqu'en Bourbonnais-Auvergne, fouler sa terre une nouvelle fois, voir avec ses yeux que tout allait bien. Althiof ne serait pas content de la savoir seule sur les routes, mais elle avait envie et elle devait faire ce qui lui plaisait. En l’occurrence, cela lui plaisait. Un simple mot laisser là, à l'auberge et la voilà en selle sur Thessalie. Long voyage, traverser du Limousin dévasté... Mais ça... C'était de la faute de leur Comte aussi.

Bref, quelques jours plus tard, elle réussit et arriva au lieu de rendez-vous, une petite bâtisse fort simple et bien sympathique, se fondant dans le décor. Elle laissa sa jument se reposer du voyage, boire un petit peu et puis manger avant d'arriver devant la bâtisse. Et pour faire genre... Lança un.

Cornichon masqué !

Ça c'était du mot de code ! Ça c'était vraiment prodigieux et ça mettait tout de suite dans l'ambiance. Sur la porte, un écriteaux, entrez sans frapper. Frapper qui ? La porte ? Quelqu'un ? Sait-on jamais, un berrichon aurait pu traîner par là et le mot de code ou plutôt l'action de code aurait été de taper du poing sur la tête du berrichon qui aurait crié et ainsi averti Sakura qu'il y avait du monde à la porte. Il faudrait lui suggérer l'idée. L'ancêtre de la sonnette ! Voyez comme l'idée pourrait être bonne !

Elle s'enfonça dans un petit couloir sombre, cela ressemblait un petit peu à la maison dans Harry Pomme de Terre, avec un ordre de l'oiseau de feu. Une atmosphère mystérieuse ou bien une économie sur les bougies, en tant de guerre. Ou alors, c'était pour éviter les gaz à effet de serre, vachement écolo pour l'époque quand même ! Bref. Elle arriva et entendit plusieurs voix, signe que plusieurs personnes étaient présentes...

Bonjouuuuuuuuuuuuuuuur Clermoooooooooooooont !

Ce soir dans le match de soule, vous verrez s'affronter les équipes de... Rien du tout, ce n'est pas ça la suite. Wow quel beau comportement de Comtesse dicte "prout prout". Le naturel ! Encore et toujours !

Messire Anseïs, Messire Kami. Monsieur le Curé ! Avez-vous fini de bénir cette magnifique bâtisse ?

Interloqués et intrigués ? Nan nan nan ! Elle n'est pas folle ! Enfin si... Mais pas sur ce coup là.

Bein... Renaissance... Il faut donc baptiser la maison pour qu'elle renaisse ! Et pour faire renaitre une certaine beauté et certaines valeurs dans notre duché, nous allons avoir réellement besoin d'Aristote. Donc... Nous avons besoin d'un curé !

Elle avait commencé volontairement par les messires, comme ça, elle pourrait finir avec Saku et parler tissus, robes, bijoux... Des trucs de fille quoi.

Ma Saku !

Ouais, tout de suite c'était moins cérémonieux ! En plus Auvergne était dans la place ! Le pauvre ! Quelle attitude de non-noble que voilà... Bref, se reprendre.

Que je suis contente de te voir ! Et ta missive est arrivée à bon port ! Du moins pour moi. Mais mon petit doigt me dit qu'Althiof devrait finir par venir trainer ses pieds ici. En plus nous avons divorcé du BAR.

Ouais, grande nouvelle ! Z'êtes sur les fesses hein ? Genre les deux dinos qui quittent le BAR. Pas forcément pour les mêmes raisons. Mais Korydwen avait trouvé qu'ils se crétinisaient au BAR, mais elle n'avait rien dit, embaumé, mais bon, ils avaient des sacrés numéros... Des numéros qui parlaient à côté de la plaque et qui n'étaient pas compétents... Ouais, en gros elle les trouvait nuls. Et comme elle n'aime pas rester avec les nuls, elle était partie !

Je ne me sentais plus à l'aise parmi eux.

Ouais, c'est mieux comme ça. Détailler les raisons seraient leurs accorder vraiment trop d'honneur.

Vous allez tous bien ? Quelles sont les dernières nouvelles du duché ?

Il fallait bien se renseigner.

Euh... C'est vraiment sans politique hein ?

Elle avait hésité , avait relu la lettre plusieurs fois , retardant sa réponse et puis les évènements s’étaient précipités

Une aube triste sous un ciel lourd , champ de bataille où le cliquetis des armes , les hennissements des chevaux , les cris de guerre couvraient les gémissements des blessés , histoire qui se répète
un bouclier fracassé qui lui avait sauvé la vie in –extrémis , une autre prise en réponse par son épée qui n’avait pas faibli , l’odeur du sang , cette hargne pour tenir , section en avant , faut pas faiblir …..pas…..faiblir ……douleur fulgurante ……vide …..néant

Un lit d’infirmerie , elle a envie de dire encore , que lui a dit Tinou ? qu’ils allaient faire un concours de cicatrices à la caserne , elle serait à une bonne place , arfff non ne pas bouger , quelle gourde elle devrait pourtant savoir que ça fait mal

Quelques jours , pansements etc plus tard , une convalescence ordonnée et une Leg qui piaffe et râle dans sa tente , frustrée de devoir attendre . N’empêche , elle irait bien trouver celui qui lui a fait ce sale coup , se rappelle qu’elle a vendu chèrement sa peau , un sourire étire ses lèvres sèches pour s’estomper aussitôt , se réjouir d’une vie prise , qu’est –elle devenue ? que dirait Rick ? et puis se souvenir … De la haine et des mensonges , de l’ironie de celui qui l’a blessée et dont la lettre reçue traine dans un coin , froissée dans un geste de rage , qu’Aristote fasse qu’il ne se retrouve pas devant elle ………..
Se souvenir des cris d’agonies de ses camarades , de la mort d’un ami cher en plein combat , un grand de la COBA qu’ils regrettent tous et dont elle sent le vide , se souvenir que sa petite sœur s’est retrouvée elle aussi sur un tel lit . Et une seule hâte , celle de se remettre sur pied le plus vite possible et de rejoindre sa section . De se battre pour son Duché , pour sa grandeur , pour l’honneur , pour que leurs enfants , ses jumelles soient libres , pour contrer ceux qui aimeraient si bien les asservir …………Son Duché , le gris tombe sur le courrier de Saku posé sur sa table de travail

Des idées qui rejoignent les siennes . Oui ça vaudrait la peine de se retrouver pour discuter de tout cela et d’autres choses encore
Mais , la politique elle en a fait et trouve très bien sa position actuelle . Elle reprend la lettre , réfléchit . Il lui reste quelques jours de convalescence , au lieu de tourner en rond dans sa tente et de rendre chèvre son entourage , elle pourrait faire un aller –retour , voir , se faire une idée et puis par ce voyage elle pourra aussi vérifier la route en se fondant dans un groupe de voyageurs
Feu vert d’Ama , elle est si pénible que ça ? un sourire en coin, sans doute , surement même , elle a horreur d’être malade , c’est simple ça l’énerve

Un long galop plus tard , sans encombre , elle arriva devant La maison , enfin ça devait être là d’après le plan . La jeune femme en apprécie la simplicité , la façade fleurie
Une grimace en descendant d’illuin , sa blessure récente la rappelant à l’ordre , finalement un repos ne lui fera pas de mal avant de repartir au combat
P’tite tape sur le chanfrein de l’étalon

Sois gentil mon grand , faut que tu fasses bonne impression , donc on ne donne pas de coup de sabot et on ne mord pas comme sur le champ de bataille , mumm ?

S’approche de la porte , une bonne porte bien solide en chêne avec un heurtoir et une pancarte

N'hésitez pas, entrez sans frapper, installez-vous et prenez vos aises!

Entrez sans frapper , elle est partante , par contre , prenez vos aises , imagine la réaction de Saku si elle balançait son épée , envoyait valser ses bottes et se vautrait avec un soupir d’aise sur n’importe quel meuble susceptible de la recevoir confortablement , comme elle le fait actuellement
Part à rire toute seule , puis lit
vous serez accueillis avec le sourire dans la bonne humeur.
Ah ça tombe bien

C’est donc sans frapper et avec le sourire que Leg entra

Ya quelqu’un ?

Lui semble entendre des murmures de conversation , se dirige vers leur source , pousse la porte d’une pièce qui se révèle grande et confortable , zieute le canapé et sourire qui s’élargit en voyant les personnes déjà présentes

Bonjour , vous allez bien ? je suis un peu en retard mais j’ai eu un léger contre- temps ^^

Plutôt rassuré de voir qu'il n'était pas arrivé comme un cheveux dans le potage, d'autant plus que les personnes présentent étaient des personnes qu'il respectait, au moins, il écouta attentivement le discours de Saku.

Discours intéressant, mais après tout, le jeune homme était la pour poser des questions, faire des remarques, et l'ambiance de ce groupe semblait être motivé par une approche empirique et basée sur la réflexion, donc les questions ne seraient pas mal vues...sinon tant pis...

Il allait donc prendre la parole, pis finalement fut coupé par l'entrée en fanfare de Lego. Il lui sourit, se disant qu'il aurait bien l'occasion d'intervenir ensuite.

Bonjour Lego, content de te voir ici.

(edit pour ajouter la suite finalement, ça fera avancer plus vite )

J'aurais pour ma part quelques questions... Tout d'abord, vous avez tous dû remarquer que je suis second de la liste du BAR...aussi, je peux comprendre si y'a des inquiétudes à me voir ici...cependant, j'ai discuté avec Saku, et je ne suis la que pour me renseigner, voir ce que vous voulez être, vers quoi vous voulez vous orienter...

Je pense que Saku m'a invité car il y a quelques mois, j'ai eu une discussion avec Althiof et Beths sur la constitution d'un groupe apolitique en BA. Avant que Saku me contacte, je n'avais pas eu plus de nouvelles que ça. Voila donc un projet qui s'en approche, même si je pense que ce n'est pas le même.

Vous voulez donc faire un groupe apolitique, mais un groupe qui fait de la politique...Je vous direz d'être prudent avec cette position. On risque de vous tomber dessus le jour ou vous montez une liste, c'est évident. Y'aura forcement quelqu'un pour soulever le lièvre et vous le mettre dans la tronche.

Ensuite, l'idée de réunir des gens super calés dans leur domaine pour distiller des conseils, c'est une bonne choses. Mais à moins sens deux problème se posent d'office, auquel il faudra que vous réfléchissiez.
D'une part, les grands partis ne reconnaitrons pas votre légitimité. Vous allez devoir essuyer les arguments classiques genre "Si vous pensez faire mieux, présentez vous", et la, vous vous ferez cueillir sur le côté apolitique. Sinon on vous dira simplement que vous n'avez pas de légitimité pour critiquer au nom du peuple.
La légitimité est une chose importante, et je peux vous en parler en tant que juriste. Sur la scène politique, en terme d'engagement public, il ne peut y avoir d'intervention sans légitimité. Sois vous vous organisez comme un parti politique, pour montrer que vous faites mieux, soit comme une institution, renonçant aux élections, mais conseillant de façon neutre n'importe quel dirigeant. Enfin un principe de ce goût là, un truc reconnu officiellement pas le conseil...mais là a priori d'autres problèmes se présentes, notamment le côté doublon avec les autres chambres.

Ensuite, une autre remarque, toujours pour apporter une réflexion plus profonde... Le fait que votre groupement se veux être une réunion de personne super expérimentées. C'est bien, mais ça peut passer pour de l'élitisme. Pas de nouveaux pour le moment, ou de jeunes, donc ça va bien se passer...on se connait tous plus ou moins, et vous avez fait en sorte de réunir des gens que vous saviez respectueuses les unes des autres. Le jour ou vous ouvrez vos portes à d'autres individus, attendez vous à un changements probable de votre petite communauté, et l'élitisme de départ sera de moins en moins présent, car sinon vous fermez vos portent systématiquement au villageois sans expérience qui souhaite pourtant s'investir.

Avez vous conscience de tout cela?

Un grand silence s'en suivit.... du genre de ceux qui mettent très mal à l'aise lorsqu'ils se prolongent...

La borgne bu une gorgée histoire de se donner contenance....
Se gratta la gorge...
Remis sa longue chevelure en place...
Toussa...
Nouvelle gorgée...
Petit coup d'oeil sur la clepsydre...

... Toujours rien ...

"Je vous ai fait peur ou bien...."

Aaaaaaaaaaah les vacances ! Les doigts de pieds en éventail, sirotant un calva couchée dans le foin au soleil, à regarder ses vaches engraisser, du moins quand elles y pensent. Depuis sa démissions la vie de Clarine était très reposante est bien huilée...juste troublée par un pigeon qui venait d'arriver...in pigeon signé Kami. Sourire de la blonde...oui faudra s'y faire elle n'est plus brune... sourire de la blonde donc, trop heureuse d'avoir des nouvelles de son K préféré. Lecture du message qui la plonge en grande réflexion. En effet, elle se demandait si cela était bien judicieux après son claquement de porte du conseil précédent. Mais bon c'était Kami qui lui demandait et les vacances c'était bon un temps ! Place à l'activité !
Pigeon de retour donc disant à Kami que c'est Ok pour elle et de demander par la même occasion le lieu de la réunion de tout ce petit monde.
C'est ainsi qu'elle se retrouvait, le parchemin de Kami dans les mains, devant la porte d'une grande demeure où on pouvait lire d'entrer sans frapper et de prendre ses aises. Haussement d'épaules, bon ben ya qu'à alors, et d'entrer dans le vestibule.
L'endroit était désert, mais elle entendait des voix pas très loin, alors sans pour autant crier à crever les tympans comme Beths, elle appela de sorte à signaler son arrivée.

Hem ! Hem ! Bonjouuuuuuuuuuur ! Ya quelqu'unnnnnnnnnn  ?

(hrp : en vacances encore jusqu'à samedi avec un wifi capricieux alors je profite car je ne sais pas quand je pourrai de nouveau )

Après la soeur, cette fois c'était le frère qui accueille à l'entrée...et justement en trainant dans le coin, Kami entendit du bruit dans l'entrée. Une fois assez familière se faisait entendre et Kami alla à la rencontre de Clarine....

Et bonjour toi. Tu vas bien ? *lui claque une bise* Je t'en prie entre, suis moi on va pas rester dans l'entrée.

Missive sous le bras, besace remplie de noisettes et de caramels sur l'épaule, Albine découvre de nouveaux lieux, en route pour l'aventure... Quelle aventure ? Sakura a parlé de buffet m'enfin ! Ah oui accessoirement, déposer son nom en bas d'une liste et parler. Et le buffet !

Elle entre.

le bonjour claironne-t-elle joyeusement avant d'aller biser Petit.

Kraki arriva un peu gêné car depuis hier, après avoir reçu le trophée de Dame Boulasse n'arrivait plus à sortir des mots sans hipser.

Bonjour *Hips* Pour ceux qui *Hips * me connaissent pas je suis Kraki *Hips*, alors je suis Douanière *Hips* parait que je suis aspirante!

*hips* Oups désoler mais je comprend pas depuis *hips* hier je hips!

Je suis aussi Adjointe *hips* Maire, j'ai des surnoms, Alerte rouge *hpis* et Kraki international, demander à *hips* Kory^^!

Avec tout cela *hips*, je sais pas si vous voudrez *hips* de moi!